Notre pays a de plus en plus besoin de prières. Aussi, n’oublions d’invoquer saint Michel Archange, le protecteur de la France.
Pour nous y aider, nous reproduisons ci-après un article paru dans le n° 248 (août 2016) de la revue.
SAINT MICHEL ET LA FRANCE
« Je suis Michel, le protecteur de la France. »
Ainsi se présenta à Jeanne d’Arc, en toute simplicité, l’ange gardien de notre pays ! Cette prise de contact n’était qu’une manifestation de la longue histoire des relations entre le prince des armées célestes et la France.
De fait, l’archange était entré en possession de son domaine bien avant même que, sur ses instances auprès de Saint Aubert, lui soit dressé un trône sur le mont Tombe. Ce n’est pas sans raison que le pape Anastase II, s’adressant à Clovis converti, évoquait Saint Michel, « prince établi pour les enfants de votre peuple ».
Faits et actes, tant des rois que du peuple, témoignent de la protection particulière dont la France bénéficie : pèlerinage de Childebert III en 710, acte d’allégeance de Charles Martel après la victoire de Poitiers en 731, dédicace des étendards par Charlemagne, pèlerinage de Saint Louis ou celui de Charles VII en action de grâces une fois rétabli dans ses droits, création de l’ordre de Saint Michel par Louis XI. Lorsqu’un huguenot, en la personne du futur Henri IV, va accéder au trône, supplié pour obtenir sa conversion, Saint Michel se manifestera physiquement lors de la messe d’action de grâces. En
1652, c’est Anne d’Autriche qui institue la messe du premier mardi de chaque mois « en l’honneur de Saint Michel pour la sécurité et la prospérité de la France ». À son avènement, Louis XIV fut, semble-t-il, le dernier roi à lui consacrer sa personne et son royaume.
La consécration nationale à Saint Michel le 19 mai 1912 par l’ensemble des évêques de France serait l’ultime acte émanant d’autorités instituées. Il faut cependant souligner que lors de la célébration du 1500e anniversaire du baptême de Clovis à Reims, en 1996, les organisateurs renouvelèrent cette consécration de la Patrie.
Ô Prince de la Paix, regardez avec bienveillance ce pays qui vous est confié, apportez-lui la paix et la concorde, secourez les peuples chrétiens, reléguez en enfer les guerres qui font couler tant de larmes. Descendez des sommets du ciel, jusque dans nos demeures, pour faire régner la paix parmi nous. Grand Prince de la Milice Céleste, établi par la Providence Divine le protecteur spécial de la France, souvenez-vous que vous l’avez faite grande entre toute les nations, que vous l’avez établie la sentinelle de la foi et le soldat de Dieu dans le monde. Obtenez-lui un prompt et sincère retour à l’antique foi, source de sa force et de sa grandeur. Éclairez les incrédules, rassurez les timides, fortifiez les faibles, encouragez les bons, secourez-nous tous et rendez nous meilleurs et plus chrétiens.
Ainsi soit-il !
Du 21 au 29 septembre 2016, la communauté de prière Hozana (http://hozana.org/intention/6290/priere-neuvaine-saint-michel-archange-pour-lafrance?info) a entrepris la diffusion d’une neuvaine en l’honneur de Saint Michel. Des textes se référant à l’histoire des relations de notre saint protecteur avec notre pays servaient de point d’appui aux méditations proposées. L’aimable autorisation des animateurs de ce site nous permet de les reproduire. Qu’ils en soient cordialement remerciés.
La fête de Saint Michel est passée. Ne nous interdisons pas pourtant de le supplier pour la France, réduite aujourd’hui à ne plus être qu’un hexagone républicain.
1. La grande bataille de Clovis
En 496, à la bataille de Tolbiac, Clovis, roi des Francs, sentant que les Alamans prenaient le dessus, a invoqué le Christ pour qu’Il lui donne la victoire. Ayant remporté la bataille, Clovis a reçu le baptême avec 3 000 de ses soldats, le soir de Noël 496. Plusieurs récits relatent que c’est grâce à une intervention de Saint Michel Archange, au cœur de la mêlée, que les Francs ont pu prendre l’avantage. C’est la raison pour laquelle, dans le sacre des rois de France, l’invocation de Saint Michel tenait une place centrale, notamment au moment de la bénédiction de la bannière du roi.
Suite à la conversion des Francs, le pape Anastase écrivit à Clovis et à Sainte Clotilde, qui avaient mis la France sous la protection spéciale de Saint Michel Archange : « Daignez, Seigneur, accorder, à vous et à votre royaume, sa divine protection ; qu’il ordonne à Saint Michel, qui est votre prince et est établi pour les enfants de votre peuple, de vous garder dans toutes vos voies, et de vous donner la victoire sur tous vos ennemis. »
Ainsi, le pape Anastase a entériné le lien qui unit Saint Michel à la France, lien qui est d’autant plus important pour nous qu’il est à l’origine même de la naissance de notre pays. Pour aider la France à mener à bien sa vocation, le Seigneur lui a donné le guide le plus puissant et le plus sage qui soit, le premier des anges : Saint Michel.
2. Le front de Saint Aubert
Nous sommes en 709, la dynastie carolingienne s’installe doucement sur le royaume, quand l’évêque d’Avranches, une ville de Normandie, fait un rêve étrange. L’Archange Saint Michel lui demande très clairement : « Je veux être honoré ici comme au Mont Gargano. Édifie pour moi un temple sur le Mont Tombe ». Le Mont Tombe n’est alors qu’un amas rocheux sur lequel des ermites ont bâti deux chapelles. La mer a rongé la roche tant et si bien que le Mont est devenu une île.
Mais que penser de ce songe ? L’évêque ne veut pas y prêter trop d’attention. Saint Michel voudrait être honoré en France comme au Mont Gargano, où il est apparu vers l’an 490, à l’évêque de Sipontum, pour lui demander la construction d’un lieu saint en son honneur ? Non, ce songe doit être le fruit de son imagination…
Mais quelques nuits plus tard, l’Archange réapparaît à Aubert en songe et lui dit : « Tu dois obéir sans délai. »
L’évêque ne sait plus que penser, il décide de jeûner pour demander à Dieu de l’éclairer sur la nature de cette demande. Et s’il s’agissait du démon ?
Une troisième fois, Saint Michel intervient : « Incrédule, tu mets trop de temps à croire », lui lance-t-il en lui administrant une chiquenaude sur le front.
Cette fois-ci, plus de doute, Aubert se met au travail. Le chantier avance, mais voilà qu’un souci se présente : pour la dédicace de l’église, il faut une relique. Mais comment trouver une relique d’ange ? « Envoie un messager au Mont Gargano », lui indique Saint Michel. « Qu’il rapporte un fragment du marbre où je me suis posé et un morceau du drap vermeil que j’ai laissé sur l’autel ». Au cours du voyage du messager, de nombreux miracles sont accomplis. À la mort de l’évêque en 725, l’église du Mont était déjà devenue un lieu de pèlerinage.
Aujourd’hui, sur le crâne du désormais Saint Aubert, on peut voir distinctement la blessure administrée à l’évêque par le saint ange le soir de sa troisième apparition.
3. L’épée de Charles Martel
En 732, toute la moitié Sud de la France fait l’objet de fréquentes incursions des Sarrasins venus de l’Espagne alors occupée par le califat Omeyyade. Charles Martel, maire du palais, c’est-à-dire une sorte de premier ministre tout puissant de la dynastie mérovingienne alors finissante, réunit une armée de chevaliers pour affronter les envahisseurs. Cette rencontre décisive a lieu à proximité de Poitiers. Après un âpre combat, la cavalerie franque met en déroute l’armée arabe dont le chef, l’émir Abdel Rahman, est tué dans la bataille.
Cette victoire est décisive à plusieurs titres. D’abord elle met un terme aux conquêtes musulmanes en Europe occidentale. Obligeant les Arabes à ne plus s’aventurer au-delà des Pyrénées, elle assure la pérennité de la foi chrétienne sur l’ensemble du territoire français. Par ailleurs, le prestige que cette victoire a conféré à Charles Martel a également joué un rôle déterminant pour légitimer la dynastie carolingienne fondée par son fils Pépin-le-Bref.
Conscient de l’importance de cette victoire et certain que c’est grâce au secours de Saint Michel qu’il a pu la remporter, Charles Martel, dès son retour de Poitiers, fait envoyer son épée au Mont Saint-Michel pour rendre hommage à celui qu’il considère comme le véritable vainqueur de Poitiers. Plus tard, quand Saint Michel apparaîtra à Jeanne d’Arc pour tirer à nouveau notre pays d’une situation désespérée, il lui demandera d’envoyer chercher une épée toute rouillée dans la chapelle de Sainte-Catherine-de-Fierbois. Voici les minutes de son procès à ce propos :
… Tandis que j’étais à Tours, j’envoyai chercher une épée qui se trouvait dans l’église Sainte-Catherine-de-Fierbois derrière l’autel.
– Comment saviez-vous que cette épée fût là ?
Cette épée était en terre, toute rouillée et la garde était ornée de cinq croix. Je sus qu’elle se trouvait là par mes voix, et l’homme qui l’alla chercher ne l’avait jamais vue. J’écrivis aux ecclésiastiques dudit lieu qu’ils voulussent bien m’envoyer cette épée, et ils me l’envoyèrent.
Bien que Jeanne ne le mentionne pas, la ferveur populaire a très vite conclu que cette épée n’était autre que celle de Charles Martel. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas lui qui a pu la déposer dans la chapelle de Sainte-Catherine-de-Fierbois, car celle-ci n’existait pas en 732. Mais si Saint Michel a insisté pour que Jeanne récupère cette épée, on ne peut exclure qu’il ait lui-même placé à Fierbois celle reçue du vainqueur de Poitiers !
4. L’étendard de Charlemagne
« Prince et Patron de l’Empire des Gaules ». Tel est le titre que l’empereur Charlemagne a voulu donner à Saint Michel archange. Clovis lui avait déjà consacré le royaume des Francs mais Charlemagne l’a confirmé en faisant représenter l’Archange sur l’étendard de son armée, avec inscrite la formule « Voici Michel, grand prince, il vient à mon aide ».
Une fois encore, ce lien entre la France et Saint Michel est au cœur de la vocation chrétienne de notre pays : en pleine expansion du christianisme, Charlemagne met Saint Michel sur ses drapeaux au moment où il fait de la France le rempart de l’Église et le défenseur du pape.
En 774, il apporte son aide au pape Adrien Ier, menacé par Didier, roi des Lombards. Puis, il mène des expéditions en France pour soutenir les chrétiens face aux Maures. Enfin, en 799, il se porte au secours du pape Léon III, faussement accusé par ses adversaires de nombreux crimes et emprisonné en attendant d’être jugé. Charlemagne le fait libérer et escorter jusqu’à Rome, réhabilitant ainsi le successeur de Pierre.
C’est en remerciement pour sa fidélité que le Saint-Père le couronne empereur d’Occident en l’an 800. Une mosaïque de l’époque relate symboliquement ce lien entre le roi des Francs et l’Église ; elle représente en effet Saint Pierre, premier chef de l’Église, remettant un étendard à Charlemagne.
5. Le général de Jeanne
Nous sommes en 1425, dans le village de Domrémy, où la petite Jeanne, comme tous les enfants du village, prend son tour de garde des moutons. Alors qu’elle se trouve près de l’ »arbre aux fées », trois personnes lui apparaissent : Sainte Catherine, Sainte Marguerite et Saint Michel.
Quand ce dernier se présente à elle, il délivre un message très clair : « Je suis Michel, le protecteur de la France ».
Elle n’a que treize ans et ses voix lui donnent alors une mission incroyable : aller bouter les Anglais hors de France, et emmener le roi Charles VII se faire sacrer dans la cathédrale de Reims.
Jeanne hésite, mais ses voix insistent, elle finit par quitter père et mère pour réaliser sa mission et prend alors comme devise « Dieu premier servi« . C’est en obéissant à ces trois mots qu’elle s’était donnés pour ligne de conduite qu’elle a réussi à s’arracher à la maison familiale pour se lancer dans une aventure dont elle ne reviendra pas.
Lors de son procès, quelques années plus tard, elle ne cesse d’être interrogée sur « ses voix ». Lorsqu’on lui demande : « laquelle desdites voix avez-vous entendue la première ? », elle répond : « C’est Saint Michel ». Elle poursuit devant des juges dubitatifs et insistants, affirmant avoir vu Saint Michel « comme je vous vois », et confie que l’archange n’a cessé de l’accompagner durant sa difficile mission : « Lorsque j’eus ouï par trois fois cette voix, je connus que c’était la voix d’un ange. Cette voix m’a toujours bien gardée, et je comprenais bien cette voix. Elle m’enseigna à me bien conduire, à fréquenter l’église, et à partir en France. »
Dès le début de sa mission, Jeanne comprend qu’elle est « envoyée de par Dieu », avec le soutien de ses voix. Au procès, elle répond encore : « Il n’est jour que je ne l’entende, et même j’en ai bien besoin ». Lorsque l’un des juges lui demande si elle réclame quelque chose à cet ange, elle répond : « Oncques n’ai requis à cette voix autre récompense finale, fors le salut de mon âme. »
Sur son étendard, on retrouve Saint Michel, et les inscriptions « Jésus, Marie ». Pendant toute sa chevauchée, elle entendait chaque matin la messe, et n’a cessé de recevoir la communion et de se confesser pour demeurer en état de grâce, sur recommandation de Saint Michel.
Lors de son procès encore, à la question : « Êtes-vous en état de grâce », elle répond : « Si je n’y suis, Dieu m’y mette ; si j’y suis, Dieu veuille m’y tenir ». Une réponse incroyablement profonde pour la jeune fille de 18 ans qu’elle était alors, et qui continue d’édifier théologiens et historiens.
Rien d’étonnant pourtant, puisque Jeanne a confié pendant tout son procès entendre ses voix « chaque jour, plusieurs fois par jour ». Des voix qui la guidaient et la confortaient : « Je suis envoyée de par Dieu », n’a-t-elle cessé de répéter au tribunal qui l’a pourtant conduite jusqu’au bûcher.
6. La France de Charles VII
Charles VII naît au cœur d’un conflit entre la dynastie des Valois qui règne sur la France et celle des Lancastre qui règne sur l’Angleterre. Ces derniers revendiquent la couronne de France depuis que Charles VI a déshérité son fils par le traité de Troyes en 1420.
C’est Jeanne d’Arc, guidée par Dieu et Saint Michel, qui permet à Charles VII de retrouver sa légitimité. Elle délivre Orléans, repousse les Anglais et surtout conduit le dauphin à la Cathédrale de Reims. Charles VII y est sacré Roi de France le 17 juillet 1429, au côté de Jeanne. Ayant retrouvé sa légitimité et rendu à la France sa liberté, il décide de se rendre au Mont Saint-Michel, en pèlerinage, pour rendre grâce au Seigneur.
7. Le sacre d’Henri IV
Là fut vu de toute l’assistance, étant en indicible nombre près de sa Majesté, Saint Michel, l’ange gardien de la France, en façon d’un jeune enfant comme en l’âge de 6 ou 7 ans, signalé par excellence en vêtement et revêtu de blanc, ainsi qu’ordinairement les peintres nous dépeignent les anges, qui, tout au long de la cérémonie, se tint au côté du roy, et icelle finie, disparut aussitôt.
Tel est le témoignage de l’écrivain André Favyn sur la cérémonie du sacre d’Henri IV, le 22 mars 1594.
Cette anecdote vient s’ajouter aux nombreuses manifestations de l’attachement de la France à l’archange Saint Michel. Ce que nous rapporte ici l’écrivain, c’est la rencontre de deux princes qui se reconnaissent mutuellement : Michel, prince des anges, et Henri IV, roi de France. À cette époque, la France sort tout juste du terrible conflit qui opposa catholiques et protestants.
Le sacre d’Henri IV représente beaucoup pour notre pays : issu de la mouvance protestante, le nouveau monarque doit réunifier le pays, et il ne le pourra qu’en tant que roi légitime. L’apparition de Saint Michel lors de la cérémonie du sacre est en quelque sorte une reconnaissance officielle de cette légitimité, et une assurance de sa protection renouvelée.
La suite du témoignage d’André Favyn montre que le roi reconnut également l’archange comme tel, et s’en réjouit :
Le roy l’ayant fixement contemplé tout au long de la messe fut pris en son cœur d’une telle réjouissance d’allégresse et d’espérance d’avoir raison de ses ennemis qu’il dit tout haut à l’assistance ces paroles : nos ennemis sont perdus puisque Dieu nous a envoyé ses anges à notre secours.
Ce sacre est donc à la fois un retour à la paix et un renouvellement du lien qui unit Saint Michel à la France.
8. La messe d’Anne de France
En 1652, Anne de France, régente du Royaume de France, fait face à la Fronde. Un véritable chaos règne en France, les princes complotent, le peuple se soulève, la guerre civile fait rage. Nul ne sait comment rétablir la paix ; la reine de France cherche le secours du ciel.
Pour cela, elle promet à Dieu de lui faire ériger un autel à sa gloire sous le titre de Saint Michel et d’y faire célébrer la messe tous les premiers mardis du mois « afin d’obtenir la paix de l’Église et de l’État. »
La Souveraine s’adressera ensuite à Saint Michel en ces termes :
Glorieux Saint Michel, je me soumets à vous avec toute ma cour, mon État et ma famille, afin de vivre sous votre Sainte protection ; et je me renouvelle, autant qu’il est en moi, dans la piété de tous mes prédécesseurs, qui vous ont toujours regardé comme leur défenseur particulier.
Donc, par l’amour que vous avez pour cet État, assujettissez le tout à Dieu et à ceux qui le représentent.
Peu de temps plus tard, la Fronde fut vaincue et la paix rétablie.
9. La consécration nationale
Des champs de Tolbiac aux sommets du Mont Tombe, des sommets du Mont Tombe aux vallées de Domrémy, des siècles reculés au temps où languit notre vie, vous avez écrit les meilleures pages de notre histoire. Aussi la France reconnaissante aujourd’hui, comme autrefois, vous honore sur la Montagne Sainte que vous avez choisie, que l’Étranger ne foulât jamais en vainqueur, où la Foi vous éleva votre temple le plus merveilleux et le plus célèbre.
C’est avec ces mots que l’ensemble des évêques de France, réunis au Mont Saint-Michel, le 29 septembre 1912, se sont adressés à Saint Michel pour lui consacrer solennellement notre pays. Pour les 500 ans de la naissance de Jeanne d’Arc, alors que la première guerre mondiale est déjà en germe, les chefs de l’Église de France ont voulu faire cette démarche solennelle de Foi et d’Espérance.
Ce ne sont pas leurs diocèses respectifs qu’ils ont confiés à Saint Michel, mais l’âme de la France tout entière dont ils ont ensemble la charge : « Cette consécration solennelle, nous la voulons nationale et nous renouvelons, autant qu’il est en nous, le pacte séculaire qui lie la France au prince des anges. »
Conscients que cette consécration de la France ne peut passer que par la conversion des cœurs, ils invitent tous leurs compatriotes à se tourner vers le Bon Dieu et à se mettre à l’ouvrage pour que son règne vienne.
En pasteurs du peuple français, ils montrent le chemin :
Les volontés fléchissent et les courages chancellent : archange victorieux, ranimez nos ardeurs et communiquez-nous la flamme qui fait les âmes justes et les peuples vaillants.
Y. Le Coz