« Désassistance » à la messe dominicale

Le 15 août dernier, au cours d’une émission d’Europe 1 à laquelle il avait été invité à participer, le recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, Mgr Patrick Chauvet, fut amené à aborder les conséquences de l’épidémie du coronavirus sur la fréquentation des églises en France.

Il expliqua alors qu’un tiers des fidèles n’y étaient pas retournés depuis la fin du confinement : les « fidèles » catholiques se contentent désormais des messes diffusées par Youtube.

Il est vrai qu’une église où le prêtre semble avoir pour principale préoccupation de s’assurer que les bénitiers sont vides et que les gens sont masqués ne donne qu’une piètre idée de la transcendance divine qui devrait être le premier attrait de la participation à la messe. Pire ! Lorsque, comme en Italie, la conférence des évêques demande aux prêtres de distribuer la communion avec des gants, l’idée de la présence réelle est nécessairement radicalement transformée. Résultat : l’assistance dans les prieurés de la FSSPX a augmenté sensiblement, jusqu’à tripler dans certains endroits !

Pour en revenir à la France, une étude publiée par La Croix en janvier 2017 avait révélé qu’il n’y avait plus que 1,8 % de Français à aller à la messe tous les dimanches. Ce chiffre n’a sûrement pas augmenté depuis. Avec désormais 30 % en moins après le confinement, cela signifie qu’il n’y a plus que 1,2 % des Français à respecter leur devoir dominical, soit 800 000 personnes. Il faut remonter au Haut Moyen Âge, voire au-delà, pour retrouver un aussi petit nombre de fidèles. Nous ne sommes pas encore à l’Église des catacombes, mais nous nous y acheminons doucement.