Vœux de l’AFS à ses lecteurs
Chers amis,
L’année dernière à pareille époque, l’AFS vous avait présenté ses vœux dans l’éditorial du numéro 266 (décembre 2029) : Quand il pleut, il pleut … même le 1er janvier ! Nous ne savions pas, à l’époque, à quel point cet éditorial serait prémonitoire. L’année 2020 fut pour beaucoup très difficile pour ne pas dire exécrable.
Les augures pour l’année 2021 ne sont, hélas, guère meilleurs, et il serait possible d’écrire le même éditorial, sans rien y changer sauf à compléter la liste des méfaits qu’il mentionnait. Plutôt que d’allonger cette désolante liste à la Prévert, nous préférons vous envoyer nos vœux en vous retransmettant ceux que nous a transmis un religieux bénédictin ami, le frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur. Les voici légèrement retouchés pour tenir compte du contexte particulier à l’AFS et ses lecteurs.
Beaucoup de personnes, à l’occasion de leurs vœux, commencent par évoquer avec des mots graves l’« annus horribilis » 2020, pour laquelle on semble ne pas avoir de mots assez péjoratifs, pour ensuite, comme par contraste, souhaiter une année 2021 qui lui soit opposée en tout, afin d’être « bonne et heureuse« , selon la formule consacrée.
À rebours de cette tendance, nous osons aujourd’hui vous dire : « Vous avez détesté 2020, en raison des contraintes prétendument sanitaires qui ont porté à la vie familiale, sociale, associative et religieuse des atteintes que l’on n’avait jamais imaginées jusque-là : soyez sans illusion, 2021 sera pire ! Ce qui nous a été imposé en 2020 n’a été qu’un test et une répétition… Le pire est à venir ! »
Nous n’avons aucun plaisir à écrire ces mots. Mais il ne s’agit ici ni de nous faire plaisir, ni de vous conter des fables dans le but de vous faire plaisir : il s’agit de vous écrire sans fard ce que tout un chacun peut percevoir de manière plus ou moins intuitive depuis des semaines, en analysant sous le regard de Dieu les événements de l’année écoulée, et ce que l’on peut dès à présent deviner des sombres desseins que commencent à mettre en œuvre les ennemis de la loi naturelle et de la loi divine qui régissent aujourd’hui en bonne partie la société civile aussi bien que la société religieuse.
Les contraintes des gouvernements vont se faire de plus en plus pesantes sous le fallacieux prétexte des nécessités sanitaires ; les atteintes aux libertés fondamentales des hommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu vont être de plus en plus tyranniques ; les manipulations psychologiques vont devenir de plus en plus insidieuses, et l’emprise luciférienne sur ce monde apparaîtra avec une épouvantable acuité. Tout ceci a été prédit. Voici par exemple ce qu’écrivait Léon XIII dans le texte originel non censuré de l’exorcisme contre Satan et les anges apostats :
(…) Voilà que cet antique ennemi et homicide s’est dressé avec véhémence. Déguisé en ange de lumière, avec toute la horde des mauvais esprits, il parcourt et envahit la terre profondément, afin d’y effacer le nom de Dieu et de Son Christ, et de voler, tuer et perdre de la mort éternelle les âmes destinées à la couronne de la gloire éternelle.
Le poison de sa malice, comme un fleuve répugnant, le dragon malfaisant le fait couler dans des hommes à l’esprit dépravé et au cœur corrompu ; esprit de mensonge, d’impiété et de blasphème ; et souffle mortel de la luxure et de tous les vices et iniquités.
L’Église, épouse de l’Agneau immaculé, des ennemis très rusés l’ont saturée d’amertume et abreuvée d’absinthe ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’elle a de plus précieux. Là où a été établi le Siège du bienheureux Pierre et la Chaire de la Vérité pour la lumière des nations, là ils ont posé le trône de l’abomination de leur impiété ; de sorte qu’en frappant le Pasteur, ils puissent aussi disperser le troupeau (…).
Ne soyons pas pour autant pessimistes. Soyons au contraire remplis d’espérance, ancrés dans la seule Foi catholique authentique – c’est-à-dire traditionnelle –, Foi qui seule peut nous prémunir contre les mirages de la prétendue modernité, née des pseudo « lumières » qui se sont manifestées avec de plus en plus de virulence depuis le XVIIIe siècle.
Nous vous souhaitons, chers amis, d’être solidement enracinés dans cette Foi, inébranlables dans une espérance purement surnaturelle, invinciblement cramponnés au Sacré Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie, en nous remémorant ce que Notre-Dame a dit à Fatima : « À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. »
C’est ainsi, et ainsi seulement, que l’année sera « bonne et heureuse », malgré tous les efforts coalisés de l’enfer et des puissances terrestres qui le servent, lors même que Rome n’apparaît plus comme le rocher solide portant le phare de la rayonnante Vérité et contre lequel viennent se briser les flots déchaînés de l’hérésie.
Alors oui, malgré le ton grave de ces lignes et leur apparence complètement aux antipodes du ton léger et enjoué que l’on adopte souvent à cette occasion, ce sont bien là des vœux pour l’année nouvelle : qu’elle soit pour vous tous un chemin de fidélité et de sainteté.
L’équipe de l’AFS