Pékin, Hong-Kong et le Vatican

PÉKIN, HONG KONG ET LE VATICAN

En 1997, Pékin s’était engagé à maintenir pendant 50 ans les libertés, l’autonomie et d’indépendance judiciaire qui faisaient la spécificité de Hong Kong, avant sa prise en main par la Chine communiste. L’ampleur de l’opposition des Hongkongais aux mesures de renforcement du contrôle par l’appareil communiste devrait ouvrir les yeux à ceux qui sont en négociation avec le gouvernement pékinois. Telles ne semblent pas être les préoccupations du cardinal Parolin et du Vatican. Un accord « provisoire » avec Pékin avait été conclu en septembre 2018 dont le contenu exact est méconnu. François avait alors entériné la nomination de sept évêques chinois, antérieurement désignés par Pékin sans son approbation. Depuis, le contrôle sur les cultes et les persécutions contre les catholiques refusant de s’affider à l’église patriotique n’ont fait qu’empirer, aux dires du cardinal Zen. Malgré cela, l’accord toujours provisoire – dont le contenu est toujours méconnu – devrait être renouvelé en octobre, car « l’intérêt actuel de l’Église catholique avec la Chine est de normaliser autant que possible la vie de l’Église », affirme le cardinal. Se soucie-t-il des catholiques qui, à l’instar du cardinal Zen, en doutent ? Ce dernier n’hésite pas à parler du « meurtre de l’Église de Chine ». Il a lancé un appel angoissé sur la situation au collège cardinalice.

Les droits de l’homme si souvent invoqués dans les déclarations vaticanes, semblent ne plus exister quand est évoquée la Chine.