Au sommaire de cette lettre :
– Éditorial du numéro 274 : Le tombeau vide
– Nouvelles brochures sur le site
– Suite et fin des émissions Catholique et société sur RCF
Éditorial du numéro 274
Jour après jour, les effrayantes fictions imaginées par Robert-Hugh Benson (Le maître de la terre, 1907), Aldous Huxley (Le meilleur des mondes, 1932) ou George Orwell (1984, 1950) deviennent un peu plus réalité. Et à la pensée des sombres perspectives de l’avenir, nombreux sont ceux qui commencent à désespérer.
La réflexion proposée par l’éditorial du dernier numéro de la revue de l’AFS est de nature à nous conserver dans l’espérance. Que, comme pour les apôtres, sa méditation nous donne le courage nécessaire pour affronter les difficultés que nous rencontrons aujourd’hui et celles qui nous attendent encore. Et n’oublions pas que Notre-Dame et son divin Fils ne nous abandonneront jamais, comme la Sainte Vierge l’a promis à Lucie le 13 juin 1917 : « Ne te décourage pas. Je ne t’abandonnerai jamais. Mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu. »
LE TOMBEAU VIDE
Chaque année, la scène revient devant nos yeux. Pendu à une croix, entre deux compagnons de supplice, un homme expire, cruel dénouement d’un échec éclatant. Et personne pour l’entourer, ou presque. Aux pieds de la croix, quelques femmes. Les hommes ? Disparus ! Il n’y a qu’une poignée de soldats romains et, à quelque distance de là, une foule haineuse et vociférante. Avec les femmes, il y a juste un tout jeune homme ; on devrait plutôt dire un adolescent tellement il paraît jeune. Et c’est tout ! À croire que la proportion d’hommes dans Jérusalem était particulièrement faible ces jours-là.
Déjà dans la matinée, seul le sexe dit faible s’était montré à la hauteur. Car qui a bravé la milice romaine pour essuyer son visage ? Une femme. Qui a publiquement pleuré sur lui ? Les filles de Jérusalem. De son entourage, qui a-t-il croisé sur le chemin ? Ses disciples ? Non, pas un seul. Il n’a rencontré que sa mère, accompagnée de ce jeune adolescent qui la suivra jusqu’à la croix.
Un seul homme, un cyrénéen, l’a aidé, mais il y fut contraint. « Angariaverunt » disent saint Matthieu et saint Marc : ils le contraignirent ! S’il n’avait tenu qu’à lui, il aurait tout fait pour s’esquiver. Quelle idée a-t-il eu d’aller voir ! Il aurait mieux fait de rentrer chez lui directement.
Les hommes ? Depuis deux jours, ils l’injurient, l’insultent, le calomnient ou le trahissent. Les moins mauvais l’abandonnent ou le désavouent. Parmi les siens, celui qui avait juré de le suivre absolument partout, le renie ouvertement trois fois. Et le clergé n’est pas le dernier à l’outrager. C’est même le grand prêtre, l’autorité morale la plus élevée, qui l’accuse le plus farouchement et exige son exécution, en contradiction formelle avec toutes les lois qu’il est sensé faire respecter ! Quant à l’autorité politique, elle reconnaît son innocence, mais malgré tout le laisse condamner, et n’a même pas le courage d’endosser sa lâche décision.
Alors qui suivre ? Judas, Caïphe, Anne, Pilate ? … Quelle cohorte de cupides, de lâches, de fourbes, d’hypocrites, de faux-jetons, … ! Vraiment, non merci ! Si c’est cela le sexe dit fort, le sexe faible est indéniablement préférable. Les qualificatifs sont parfois bien mal attribués ! Pas un pour racheter l’autre ! Il n’y a qu’un jeune adolescent pour soutenir la mère du condamné. À vrai dire, on ne sait pas bien qui soutient qui. Car s’il est vrai qu’il la soutient dans les moments les plus douloureux, le plus souvent, c’est la femme qui l’encourage et le soutient. Quel incroyable couple !
Quant au pauvre condamné, c’est un échec total, … au moins en apparence. On se dépêche de l’enterrer ; c’est fini ! On essaye de l’oublier, comme les pèlerins d’Emmaüs, encore des hommes ! Non, le rôle des hommes durant ces tristes jours fut tout sauf exemplaire. Pour certains, il fut même, osons le dire, cruel, abject ! A contrario, celui des femmes fut surprenant, admirable, merveilleux, sublime. Le lendemain du sabbat, au petit matin, quels sont les premiers à venir au tombeau ? Encore des femmes ! On reproche – à juste titre – à François de vouloir remplacer les hommes par des femmes pour le service de l’autel. Mais, si on regarde le comportement des hommes pendant ces quelques jours, peut-on lui donner complètement tort ? Qui fut le plus fort ? Qui s’est montré le plus digne, le plus fidèle, le plus courageux ?
Mais voilà que la simple vue du tombeau vide transforme ces hommes jusque-là peureux et lâches. Comment est-ce possible ? Un sépulcre vide, taillé dans le roc, suffit à cette transformation. Transformation instantanée, radicale … et définitive, … jusqu’au martyre ! Certes, il faudra encore cinquante jours de patients enseignements du divin Maître pour confirmer cette transformation. Mais celle-ci commença devant un tombeau vide ! Décidément, les voies de Dieu ne sont pas celles des hommes.
De nos jours, l’Église, corps mystique du Crucifié, est, elle aussi, accusée, insultée, bafouée, trahie, … Ses dignitaires, comme au jardin des oliviers, se défilent ou abdiquent lorsque l’autorité politique tente une modeste action contre elle. Pire ! Parfois, comme le grand prêtre, ils en rajoutent. Quant à la puissance publique, elle déchristianise à tour de bras. Elle supprime toutes les libertés les unes après les autres. Le mensonge est devenu un principe général de gouvernement. Et ceci, aussi bien sur le vieux continent qu’outre-Atlantique ! Le vice semble avoir à peu près universellement remplacé la vertu, que ce soit dans la vie morale, intellectuelle, politique ou économique. Aucun domaine n’est épargné. Où sont les hommes ? Et, ce qui est peut-être pire que du temps de Jésus, où sont les femmes ? De nos jours, il semble qu’il n’y ait plus personne (ou si peu) pour Le suivre et résister à la vague de déchristianisation, ou simplement de déshumanisation.
Alors, que faire ? Eh bien, comme firent les apôtres, contemplons le tombeau vide. S’il a fait un tel miracle, il y a 2 000 ans, pourquoi ne pourrait-il pas le refaire aujourd’hui ? Ce tombeau vide est la source de tous les courages. Car nous dit l’Évangile : « Il vit et il crut ! » (Jean XX, 8)
Yves de Lassus
Nouvelles brochures sur le site
Saint Dominique, les papes et le Rosaire par Yves de Lassus
Le Rosaire est une dévotion confiée par la Vierge Marie elle-même à saint Dominique (XIIIe siècle) et entérinée par plusieurs papes. En 2002, Jean-Paul II proposa l’adjonction de mystères lumineux. Que faut-il penser de cette modification qui rompt avec un usage ininterrompu de 7 siècles ?
L’économie à la lumière de la doctrine sociale de l’Église par Yann Le Coz
L’économie est le mécanisme d’usage des biens au sein d’une société. L’apport de l’Église est de ne pas en faire une source de profit mais d’échange, permettant à chacun de tendre vers sa fin.
Saint Louis, prince chrétien et chef de croisade par Antoine Quercy
Saint Louis est l’exemple du prince chrétien, par ses vertus politiques naturelles et sa sainteté surnaturelle. La croisade fut pour lui un moyen de défendre l’Église et d’imiter le Christ.
Histoire de l’AFS par Yves de Lassus
Héritière d’une longue tradition contre-révolutionnaire, l’AFS a été créée en 1975 par La Cité catholique de Jean Ousset. Depuis, elle œuvre à la défense de la famille et de l’école, en s’appuyant sur la doctrine de l’Église en matière politique et sociale.
Émission Catholique et société de RCF-Vaucluse
- Émission n° 40 : Homme et femme, Il les créa
- Émission n° 41 : La théorie du genre
- Émission n° 42 : La famille, cellule de base
- Émission n° 43 : Paternité, maternité responsable
Pour retrouver l’ensemble des émissions, cliquer ICI.
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Rappel : réédition du catéchisme de préparation à la communion solennelle
Le catéchisme de préparation à la communion solennelle, rédigé en 1981 par l’abbé Pierre Lourdelet, était épuisé. À la demande de plusieurs de nos abonnés, lecteurs et fidèles ami, il vient d’être réédité.
Le texte initial a été intégralement conservé. Par contre l’iconographie et la typographie ont été complètement renouvelées. Cette nouvelle version est illustrée avec des tableaux de Fra Angelico et des dessins de Domitille Retornaz. La conception graphique est d’Estelle Plus.
Plan du catéchisme :
1 – PRÉPARER LA PROFESSION DE FOI CATHOLIQUE
2 – APPRENDRE À PRIER ET PRÉPARER LA CONSÉCRATION À LA SAINTE VIERGE MARIE
3 – PRÉPARER LE RENOUVELLEMENT DES PROMESSES DU BAPTÊME
4 – PRÉPARER LA COMMUNION SOLENNELLE
CONCLUSION : Les choses qui plaisent à Dieu
Il est proposé au prix de 15 euros.
Pour les prieurés, congrégations et achats groupés, bien vouloir nous contacter : afs.paris17@gmail.fr