Lettre aux amis de l’AFS de mai 2024

Au sommaire de cette lettre

– Sommaire du n° 292 (avril 2024)
– Nouvelle collection des numéros de l’AFS
– Mise en service du nouveau site
ATTENTION : Fermeture de l’AFS en juillet et août
– Offres d’emploi École-Hameau
– Les vrais fruits de la réforme liturgique

Sommaire du numéro 292 (avril 2024)

RELIGION : Le siège est-il vacant ?, par Yves de Lassus : quelques réflexions sur la validité de la renonciation de Benoît XVI, de l’élection de François et de la possibilité d’une vacance du siège.
Les deux colonnes sur la mer : très beau songe de Don Bosco qu’il est utile de se remémorer en ce temps où beaucoup se posent des questions sur l’état de l’Église.

HISTOIRE : À propos d’une Panthéonisation, par Charles Darcies : réflexion suite à l’entrée au Panthéon, le 21 février dernier, de Missak Manouchian, résistant communiste arménien de la 2e guerre mondiale, qui n’a en rien combattu pour la France.

ÉDUCATION : Le niveau monte !, par Charles Darcies : extraits de quelques propos révélateurs de notre ministre des Affaires Étrangères.

POLITIQUE : La République ou le mépris du peuple, par JH : synthèse des réflexions incisives de Patrick Buisson sur la République dont ses chantres prétendent qu’elle est une incarnation de la démocratie alors qu’en réalité elle est une démocratie idéologique qui s’est substituée à une démocratie organique.
Davos 2024, le mondialisme contrarié, par Christian Verdier : synthèse des conclusions du dernier forum de Davos dont le thème était Restaurer la confiance parmi l’incertitude.
L’Europe à la remorque des États-Unis, par Jean Montagne : démonstration que la France a perdu sa souveraineté et n’est plus qu’un pâle vassal des États-Unis.

POUR VOTRE BIBLIOTHÈQUE : Recensions de :

  • L’histoire du paysan, l’homme à la bêche par Henri Pourrat,
  • La doctrine sociale de l’Église d’après les encycliques de Léon XIII, Pie X et Pie XI, par l’abbé Charles Maignen,
  • L’agriculture assassinée par JC Davesnes.

Pour commander ce numéro, cliquer ICI.
(Version papier : 11 € – Version numérique : 6 €)

Mise à jour du fichier de la collection des numéros de l’AFS

Le fichier téléchargeable contenant la collection des numéros de l’AFS au format PDF a été mis à jour : il comprend désormais tous les numéros de la revue du n°1 (octobre 1975) au n° 278 (décembre 2021). Son prix est de 60 €.
Il inclut également un guide d’installation de Docfetcher, le logiciel recommandé pour bien utiliser la collection.
Lien pour accéder à la page du fichier : Collection AFS.

Pour ceux qui possèdent une des deux collections précédemment diffusées, des mises à jour sont possibles. Voir sur le site l’onglet Revue et taper « collection » dans la barre de recherche.

Mise en service partielle du nouveau site de l’AFS

Le site de l’AFS est en train d’évoluer.
Toutes les pages d’informations, d’actualités, de contact, etc. ont été refaites.
Les pages de consultation et d’achat des publications (revues, brochures, abonnements) sont encore dans l’ancien format.
L’aspect extérieur peut donc varier d’une page à une autre, mais l’architecture, les menus, les contenus, les liens, … sont identiques.

La remise a nouveau a été mise à profit pour corriger certains défauts. Ainsi, il est à nouveau possible de faire des dons par le site, fonction qui n’était plus disponible depuis quelques mois.

L’accès au site se fait toujours par l’adresse : a-f-s.org, mais provisoirement, il faut ensuite cliquer sur l’image qui s’affiche pour accéder au site.
Si vous rencontrez des difficultés ou avez des suggestions, ayez l’amabilité de nous les communiquer en envoyant un message à : contact@a-f-s.org.

ATTENTION : Fermeture complète de l’AFS cet été

Les bureaux de l’AFS seront complètement fermés pendant la période des jeux olympiques, c’est à dire du 1er juillet au 8 septembre. En conséquence, aucune commande ne pourra être honorée pendant cette période. Veillez à passer vos commandes avant le 1er juillet.
Les commandes arrivées après le 1er juillet ne pourront être traitées qu’à partir du 9 septembre.

Offres d’emploi à l’École-Hameau

L’École-Hameau, située dans le Périgord, propose 8 offres d’emploi pour la prochaine rentrée scolaire.
Pour voir les offres, cliquez ICI.

Les vrais fruits de la réforme liturgique

En 2018, l’abbé Donald Kloster, curé de l’église Sainte Marie à Norwalk, dans l’État du Connecticut aux États-Unis, eut l’idée de mener une enquête sur les retombées de la réforme liturgique. En effet, cela faisait alors presque cinquante ans que le Nouvel Ordo Missae (NOM) avait été rendu obligatoire dans l’Église. Quant à l’ancien, après une disparition presque complète pendant trente ans, depuis une vingtaine d’années, il était à nouveau célébré dans un nombre toujours plus grand de paroisses, presque 500 à la date de l’enquête. Avec une moyenne de 200 fidèles par paroisse, cela représentait environ 100 000 participants réguliers à la messe traditionnelle, masse très suffisante pour pouvoir mener une étude statistique sérieuse. Aussi, après 20 ans de cohabitation plus ou moins heureuse, l’abbé Kloster jugeait-il, à juste titre, qu’il était possible de comparer les fruits respectifs des deux formes de la messe.

À l’époque, plusieurs enquêtes sur le comportement des fidèles assistant au NOM (mentionnés par “fidèles NOM” par la suite) étaient disponibles ; en particulier, 7 enquêtes avaient été menées entre 2013 et 2018 par 4 organismes officiels. Mais aucune ne comparait les comportements de ces fidèles avec ceux des fidèles attachés au rit traditionnel (mentionnés par “fidèles tradi” par la suite). C’est pourquoi, entre mars et novembre 2018, avec l’aide d’un statisticien et d’un informaticien, l’abbé Kloster lança une enquête auprès de ces derniers, en reprenant les mêmes questions que celles des enquêtes faites précédemment auprès des “fidèles NOM”. Plus 1 300 “fidèles tradi” répondirent directement et près de 500 répondirent par internet, échantillon confortable qui permettait de comparer valablement les résultats avec ceux des enquêtes précédentes.
Voici ces résultats (source : https://liturgyguy.com/2019/02/).[1]

Questions poséesRéponses des “fidèles tradi”Réponses des “fidèles NOM”
1) Approuvent la contraception2%89%
2) Approuvent l’avortement1%51%
3) Vont à la messe tous les dimanches99%22%
4) Approuvent le mariage homosexuel2%67%
5) Pourcentage des revenus donnés6%1,2%1
6) Se confessent au moins une fois par an
(parmi les participants hebdomadaires à la messe)
98%25%
7) Taux de fertilité3,62,3

Nota 1 : Les protestants donnent 2,5%.

Voici quelques réflexions inspirées par ces chiffres.
La quasi-totalité des “fidèles tradi” refusent toutes les entorses à la loi morale (refus de la contraception : 98 %, de l’avortement : 99%, du mariage homosexuel : 98%). Par contre, à peine un tiers des “fidèles NOM” les rejettent (refus de la contraception : 11%, de l’avortement : 49%, du mariage homosexuel : 23%).
Les commandements de l’Église sont également respectées par la quasi-totalité des “fidèles tradi” (messe dominicale : 99% ; confession annuelle : 98%) alors qu’ils ne le sont que par un cinquième des “fidèles NOM” (messe dominicale : 22% ; confession annuelle : 5,5%, c’est-à-dire 25% de 22%).
Ces derniers donnent deux fois moins que les protestants et cinq fois moins que les “fidèles tradi”.
Les “fidèles tradi” ont un taux de fécondité moitié plus élevé que les “fidèles NOM”. Ce dernier point risque d’être lourd de conséquences, car conjugué avec la chute continue du nombre de prêtres diocésains depuis une cinquantaine d’années, tout au moins en occident, le nombre de prêtres traditionnels devrait dépasser le nombre de prêtres diocésains d’ici 5 à 10 ans. D’ailleurs, en conclusion de son article, l’abbé Kloster rappelait que les vocations religieuses étaient 7 à 8 fois plus nombreuses chez les catholiques traditionnels.

Devant un tel bilan, n’importe quelle société entreprendrait une sérieuse réflexion sur le bien-fondé des réformes entreprises. Certes, on peut faire dire aux chiffres ce que l’on veut. Mais, il est certains cas où il est tout de même particulièrement difficile de les faire mentir.

Vers le milieu des années 1960, peu de temps avant sa mort, le padre Pio déclara à don Gabriel Amorth : « Vous savez, Gabriele. Satan s’est introduit dans l’Église, et dans peu de temps, il arrivera à gouverner une fausse église. » (Voir article dans n° 284, décembre 2022). Combien d’années le padre Pio entendait-il par « peu de temps » ? Vraisemblablement moins de 50, car, à l’échelle humaine, il est difficile d’admettre qu’un demi-siècle fasse seulement « peu de temps ». Faut-il en conclure que ceux qui persévèrent dans la voie ouverte par la réforme liturgique sont diaboliques ? À en croire un dicton populaire, on ne peut guère répondre autrement que par l’affirmative : « Errare humanum est ; perseverare diabolicum ».

Yves de Lassus


[1] En son temps, le district de Suisse de la FSSPX, les avait publiés dans son bulletin Le rocher.

Si cette lettre vous a intéressé, n’hésitez pas à la transmettre à vos amis.
C’est une façon intelligente de nous aider en nous faisant connaître … et qui ne coûte rien !