Mondialisme et chrétienté

Sainte Jeanne d’Arc rêvait d’une seconde mission qu’elle n’a pu réaliser : inviter les Anglais et leurs alliés à se réconcilier avec Charles VII pour entreprendre une nouvelle croisade en faveur de l’Orient chrétien. Le patriotisme de Jeanne d’Arc n’est pas replié, car il est chrétien. Il n’est pas refermé sur lui-même car il est catholique, c'est-à- dire ouvert sur l’universel. En se référant au Christ, qui est l’Unique Sauveur, la chrétienté ramène à l’unité la diversité des nations. Chaque peuple restera politiquement ce qu’il est et formera avec ses voisins une entente internationale d’intérêts supérieurs. Une telle fraternité n’est possible et vraie que parce qu’elle découle d’une filiation au seul vrai Dieu, Christ-Roi des Nations et Prince de la paix. Paix de l’humanité avec Dieu d’abord et des peuples entre eux par voie de conséquence.
Le mondialisme contemporain ne peut pas réaliser une telle harmonie. Refusant la transcendance du spirituel sur le temporel, il ne peut que massifier le politique au détriment des entités nationales, de la liberté des peuples et de leurs sujets.
Pour l’inverser, c’est à la chrétienté qu’il faut revenir, en retrouvant d’abord le sens du vrai, de cette vérité qui rend libre.