Vive controverse
à propos des mangas
Dans le numéro 285 de la revue de l’AFS, numéro publié en février dernier, paraissait un premier article sur les mangas et les sévères réserves qu’il convient d’avoir vis-à-vis de ce genre de littérature. Cet article, rédigé par un groupe de professeurs, a été suivi d’un second publié dans le numéro 286 (avril 2023) de l’AFS.
Un ami a eu la gentillesse de faire paraître une recension du premier article sur le Salon beige le 27 février. Cette recension ne laissa pas indifférent et occasionna une vive réaction, notamment une parue dans Vexilla Galliae et qui fut rediffusée par le Salon beige le 24 mars dans sa rubrique Tribune libre, qui la présente ainsi :
Dans un article publié dans le média catholique et légitimiste Vexilla Galliae, le Français émigré au Japon Paul de Beaulias répond au « portrait caricatural » qu’a fait l’Action Familiale et Scolaire des mangas, dont un extrait avait été publié sur Le Salon Beige en février dernier.
« Portrait caricatural » : l’auteur ne fait pas dans la dentelle !
Le groupe de professeurs, rédacteur des articles parus dans l’AFS, vient de nous communiquer sa réponse aux différentes critiques faites au premier article a été l’objet, notamment celles de Paul de Beaulias. Ce texte est intéressant, non seulement par les réponses très pertinentes qu’il oppose aux critiques reçues, mais aussi par les compléments d’information qu’il apporte sur les mangas.
Voici cette réponse (avec quelques sous-titres ajoutés par l’AFS).
§§§§§
La publication en février de notre premier article sur les mangas, sévère, nous le reconnaissons, a suscité quelques réactions, parfois indignées, que nous nous en voudrions de laisser sans réponse. Cela nous offrira aussi l’occasion d’ajouter quelques précisions.
Compétence des rédacteurs
On a reproché à cet article de témoigner « d’une grossière méconnaissance de la culture japonaise, et [de faire] des raccourcis douteux. Par ex : « les mangas se lisent à l’envers », faux, ils se lisent dans le sens traditionnel de l’écriture japonaise (…). »
Alors précisons d’abord que pour rédiger cet article nous nous sommes adressés à des confrères ayant vécu des années au Japon et suivi là-bas des études en japonais ; l’un d’eux a, d’ailleurs, de retour en France, entamé allègrement un doctorat de japonais. Ils ont beaucoup appris dans ce pays, ont su en recevoir et apprécier la culture, de l’art floral aux arts martiaux compris[1]. Ils en connaissent les grandeurs et les faiblesses, davantage que la grande majorité des Occidentaux. Étant eux-mêmes eurasiens, ils nous ont paru les mieux placés pour juger sans préjugé, et par le fond, de la déferlante des mangas sur notre pays.
Voilà pour le sens de lecture.
Et pour la compétence.
L’auteur de cette critique souscrivait aux précédentes, dont la première défendait l’existence de « la civilisation japonaise », des « penseurs, écrivains [des écrivains, nous ne l’avons jamais nié…] et philosophes également. (…) Lisez Haruki Murakani. »
Or notre lectrice l’écrit elle-même sur son blog[2] : « Haruki Murakani a lu, assimilé les auteurs russes, la littérature américaine dont les romans noirs, les classiques grecs, certains Français, des Européens, cite aussi Vadim… » Il n’est donc pas un pur représentant de la pensée japonaise. En revanche, ses histoires sont souvent fantastiques, qualifiées de « surréalistes », inspirées aussi du bouddhisme et du shintoïsme… tout comme les mangas, issus également de l’influence occidentale. Voici encore comment il a rédigé son premier roman : « Son récit prend forme, en japonais. Mais il n’est pas satisfait du résultat. Il le retranscrit à la machine à écrire, en anglais. La forme est davantage resserrée. Troisième étape, toujours d’instinct : il se sert de cette base pour la réécrire en japonais. »
On ne peut mieux corroborer ce qu’affirmaient nos confrères : la difficulté qu’offre la langue japonaise pour exprimer quelque chose d’intellectuellement précis, des idées plus que des émotions, et l’absence de « philosophe » ou de « véritable penseur au Japon« . Sans doute, ces termes méritaient-ils d’être explicités : on dit communément que Socrate est le père de la philosophie et qu’elle est donc née en Occident, non parce que personne n’aurait pensé avant Socrate – et notamment en Orient, où les écrits sont beaucoup plus anciens – mais parce qu’avant son époque la pensée rationnelle abstraite ne s’était pas dégagée de la religion et de la mythologie. S’il y a aujourd’hui des philosophes stricto sensu au Japon, ce qui reste à étudier, c’est aussi grâce à l’influence (bonne ou mauvaise !) de la métaphysique occidentale.
Mais notre lectrice et critique ne voit pas d’inconvénient au shintoïsme : la politesse et la discrétion, le raffinement de la civilisation, la propreté… et les prisons japonaises (« les « démons » hélas sont chez nous [mais cela non plus, nous ne l’avons jamais nié, au contraire !]): voyez la triste actualité »), tout cet ensemble suffit à une admiration pas plus nuancée que notre article au « parti-pris ridicule ». Et d’énumérer avec enthousiasme, pour en déplorer l’omission, « les kimonos traditionnels, (…) le japonisme, influençant Monet, (…) les cérémonies du thé, l’importance des fleurs – les fleurs de cerisiers symbolisant la vie belle et brève : une structure sociale ; familiale. »
C’est autant d’eau apporté à notre moulin : les Japonais sont bel et bien essentiellement des génies des arts visuels, de l’image, de la précision graphique, et nous y voyons une des clés du succès des mangas.
Ajoutons toutefois que notre article ne s’intitulait pas « La culture japonaise », dans une rubrique Histoire, mais « Les mangas », dans la rubrique Éducation, ce qui limite considérablement le propos. Le tout dans une revue cherchant à diffuser quelque lumière chrétienne dans un monde que l’on dit « sans repères » et qui n’a chassé le surnaturel révélé que pour voir revenir au galop le surnaturel diabolique.
Esprit de système ?
D’autres critiques méritent quelques réflexions supplémentaires. « Si je fais la liste des BD européennes, j’en aurais 95% à mettre au feu. Je ne vais pas pour autant dire que la culture occidentale est marquée par le sexe, la laideur du trait et la caricature. » Nous non plus… mais à vrai dire, l’expression « culture occidentale » évoque pour nous Homère, les cathédrales, Vermeer, Beethoven ou Goudji[3], pas les « BD ». Si l’on entend en revanche par là les produits contemporains, BD ou non, pris dans leur majorité, il n’est pas impossible que le triste constat ci-dessus soit effectivement valable. Ce n’est cependant pas la question : les mangas, encore une fois, s’enracinent dans la culture japonaise, ils n’en sont pas l’unique produit ; seulement ce sont eux qui déferlent actuellement chez nous, et aux yeux de beaucoup de parents, sous l’innocente apparence d’un divertissement pour enfants. Il ne s’agit pas non plus de reprocher aux Japonais ce qu’ils sont en général (« Et ils n’ont pas eu la Grèce et le Christianisme, c’est indéniable. »). Il s’agit simplement d’aider les parents chrétiens à ne pas les prendre pour ce qu’ils ne sont pas.
Les mangas « ne sont pas des monuments de la littérature, certes, mais cela [à savoir ici : Detective Conan, Death Note, Code Geass] reste bien plus profond que la plupart des BD occidentales. » Là, nous sommes entièrement d’accord… Il faut quand même se demander si, rachetant le reste, une telle « profondeur » justifie de mettre lesdits mangas entre les mains de nos enfants et adolescents. De Death Note il a déjà été question dans notre deuxième article[4] ; il nous suffit de jeter un coup d’œil sur le synopsis ou les images de Code Geass et de Detective Conan pour répondre que non.
Ci-contre Code Geass, capture d’écran – il s’agit du héros, pas d’un « méchant »… https://www.cbr.com/
Confusion entre fond et forme
Un auteur qui n’a quant à lui « aucune illusion sur le Japon », nous reproche d’avoir commis deux erreurs : la première « consiste à confondre le fond et la forme, le medium (le manga) et le contenu transmis. »
La deuxième est de voir le panthéisme de façon « systématique » dans les mangas et d’y trouver « la raison de se méfier des mangas en général » alors que « le manga pèche avant tout par anthropocentrisme. Il oublie Dieu complètement. » Comment notre lecteur accorde-t-il cette affirmation avec ce qu’il écrit plus loin, à savoir que le manga « – et nous en avons profité étant plus jeune –, était « plus juste » que son équivalent moderniste [sic] en Occident pour une raison simple : il existe encore en Asie la (très) vague idée qu’il existe quelque chose qui dépasse l’homme. Aussi, le manga est moins attaché à la figure très américaine du super-héros », nous ne l’avons pas très bien saisi. Peu importe, notre critique des mangas n’implique pas que nous cautionnons la bande dessinée occidentale et ses hommes-araignées ou chauves-souris. Ni que nous oublions l’influence de celle-ci sur la japonaise.
Inoffensivité du média support ?
Revenons donc à la première objection : « On ne saurait accuser le manga de posséder une nature mauvaise alors que ce n’est qu’un médium : il faudrait alors tout autant rejeter la bande dessinée, à commencer par celles qui narrent la vie de nos héros et nos saints pour transmettre notre histoire et notre foi [à] nos enfants. Cela n’est pas sérieux… »
La première réponse qui nous vient à l’esprit est de Shankara (encore un Asiatique païen !) : « Qui veut du caillé ne prend pas de l’argile, et personne ne s’attend à pouvoir faire de la poterie avec du lait. » Un moyen peut être indifférent, mais parfois il est nécessaire, ou au contraire inadapté.
Et pour commencer, sans « rejeter la bande dessinée », il serait tout de même bon de la mettre à sa place. Nous connaissons des personnes très érudites qui ne la supportent pas… Ce n’est pas notre cas ; nous estimons que les bonnes bandes dessinées originales ont leurs mérites, entre autres bien sûr l’humour, et « nous aussi, nous aimons bien rigoler », pour citer Goscinny. Ce n’est pourtant pas un « médium » bon à tout : Sempé lui-même n’arrivait pas à couler son génie de caricaturiste dans les cases d’une bande dessinée[5] ! Qu’elles soient utilisées pour remplacer un récit – une vie de saint ou de héros, ou la Bible[6] – sous prétexte de le mettre à la portée des enfants nous paraît déjà réducteur, du point de vue du texte, mais aussi de l’image pas toujours du meilleur goût, donc à faire consommer avec grand discernement et modération.
Non qu’il ne faille pas illustrer : il y avait d’excellents albums aux éditions Fleurus par exemple, aux dessins très soignés. On n’a pas non plus attendu le XXe siècle : la chrétienté elle-même ne s’en est pas privée, mais nous entrons là dans le domaine de l’art, où l’image donne à contempler au-delà de ses propres lignes et couleurs. Nous ne connaissons pas de bande dessinée de ce niveau – il faudrait que chaque planche tienne plus ou moins du chef-d’œuvre !
Et nous disons « réducteur », non seulement pour l’histoire en question, mais aussi pour l’esprit de l’enfant : d’abord c’est lui faire injure que de le croire incapable de lire autre chose que des bandes dessinées. D’ailleurs, depuis le succès de Harry Potter, les enfants dévorent des « pavés » sans illustration au grand étonnement ravi de leurs parents.
C’est, ensuite, contribuer à l’enfermer dans le royaume devenu tyrannique de l’image, qui, à force de déferler sur les écrans ou ailleurs, se substitue à la pensée rationnelle – la plus haute activité de l’homme et la racine de son libre arbitre – qui commence précisément quand l’intelligence abstrait, c’est-à-dire fait sortir le concept de l’image, la quitte.
Support adapté ?
Quant au manga, revenons à sa nature, précisément, de bande dessinée ou dessin animé japonais, caractérisés par un certain style graphique dont ils s’écartent parfois, mais c’est de ce style qu’il s’agit quand on parle de tel récit « en manga ». Voyons donc de plus près ce « médium » dans un exemple précis, où le fond ne pourra pas être confondu avec la forme. Le site Aleteia[7], en rendant compte du succès international de La Bible en manga (ouvrage dont les premiers tomes parus ont été réalisés par une Japonaise mangaka convertie au protestantisme, dont nous ne doutons ni de la droiture, ni du talent), précise : « Dans La Bible, les codes graphiques du manga sont conservés : onomatopées, grands yeux, découpage cinématographique, place centrale des personnages au détriment des décors, tout y est… ou presque. Pour ne pas dérouter les lecteurs, le sens de lecture français de gauche à droite a été conservé[8]. »
De voir la Sainte Face traitée dans le style d’un vulgaire super héros échevelé nous fait mal… quelles que soient, encore une fois, les bonnes intentions des auteurs et éditeurs. Cela dit, le Fils de Dieu qui « a pris la forme d’un esclave » dit saint Paul pour nous sauver, a peut-être lui-même suscité ce « médium » pour aller chercher ses brebis… prisonnières des mangas.
Les fruits de l’arbre
Un seul moyen d’en juger : les fruits de l’arbre. La vraie question est donc : La Bible en manga convertit-elle beaucoup d’âmes (en proportion de son succès en librairie) à l’unique et vraie foi ? Élève-t-elle vers Dieu l’âme de ses lecteurs ? Ou ravale-t-elle dans leur esprit le Christ au niveau de Naruto ?
À ce jour nous ignorons la réponse, mais si, comme nous aimerions le croire, cette publication porte de bons fruits, ce sera parce que notre génération est tombée bien bas quant à la foi, au goût et à l’intelligence. De toute façon, la traduction française qui s’adresse aussi bien aux catholiques qu’aux protestants suffit à interdire à une telle « Bible » l’entrée de nos foyers catholiques.
Média indifférent ?
Et quant à notre prétendue confusion entre « nature » et « médium », nous répondons que non, le style du manga, popularisé par les histoires que nous avons déjà dénoncées, n’est pas un « médium » indifférent.
Il est marqué.
En outre, expressif comme il l’est jusqu’à la caricature, il emploie un procédé, dont la laideur, en principe comique, est indigne de certains sujets.
À droite : saint Jean aperçoit Jésus marchant sur les eaux.
On nous signale encore que « sur l’aspect formel, le manga s’adresse a priori plus aux intelligences que le format de la bande dessinée » parce qu’étant en noir et blanc, avec très peu de lumière, il privilégie le trait, la forme, et que celle-ci « est par excellence la méthode qui s’adresse à l’intelligence, là où lumière et couleurs s’adressent plus aux facultés inférieures de l’âme, en suscitant plus facilement les passions. La conférence[9] critique ainsi l’art contemporain qui n’est au fond qu’une disparition plus ou moins complète de la forme, du trait – la « frontière » dans l’art, frontière dont nous avons besoin pour discerner, distinguer et connaître les êtres… »
Nous retrouvons ici l’idée maîtresse d’Henri Charlier dans L’art et la pensée. Nous pourrions répondre que cela ne vaut pas pour les mangas en couleurs et les nombreux animes, évidemment, où la succession voire le tourbillon des images ne laisse pas une seconde pour réfléchir, mais l’objection ne porte pas non plus quand on compare, comme le fait notre critique, le manga en noir et blanc, à la bande dessinée classique occidentale, même colorée. Tout simplement parce que celle-ci ne fait nulle abstraction du trait, et que, contrairement aux mangas, on n’y fait pas souvent « exploser » la case avec des monstres informes, ou passer par des gros plans, des plongées ou contre-plongées qui brouillent, justement la « frontière dont nous avons besoin pour discerner, distinguer et connaître les êtres… » Quant aux passions suscitées, le manga n’est vraiment pas en reste : voir ci-dessus une double page de My Hero Academia, dont nous vous faisons grâce des images autrement provocantes.
Sujets neutres ?
Aux autres objections, à propos des mangas « sur le vin », « la cuisine (…) ou sur telle période historique, [qui] peuvent, après examen, être lus » ou sur les « policiers, ou à intrigue « politique » et « géopolitique » qui peuvent être, derrière un emballage robotique voire mystique, très intéressants… » Nous avons déjà répondu dans notre deuxième article paru en avril. Précisons toutefois si des adultes veulent puiser leurs méditations ou découvrir une perle rare dans ce type de mangas, il n’y a plus d’Index pour le leur interdire. Mais l’Index lui-même, du temps où l’Église enseignante faisait son travail, distinguait les livres ou les passages qui pouvaient être mis entre les mains des jeunes et ceux qui devaient être réservés par exemple aux universitaires[10].
« D’autres [mangas] encore sont des monuments d’humour (comme School Rumble, qui, malgré quelques scènes impures, reste très bon enfant [sic], et se veut une très juste peinture des tempéraments). » Nous croyons volontiers notre auteur, mais ce que saint Paul écrit aux Éphésiens (V, 4-5) n’a pas vieilli : « Point de bouffonneries, ni de plaisanteries grossières, toutes choses qui sont malséantes (…) aucun impur (…) n’a d’héritage dans le royaume du Christ. » Les Japonais n’ont peut-être jamais eu l’occasion de lire saint Paul, eux. Nous n’avons pas cette excuse.
Raison garder
Et notre critique de conclure quant à l’usage de ces produits qu’« il faut savoir raison garder » et « examiner avant de donner, c’est tout. » Certains ajouteront que les jeunes en voient d’autres en matière de violence, de diableries et d’impureté, ne serait-ce qu’entre les films, les clips et les jeux vidéo. Justement, il serait temps pour les parents chrétiens, qui ont la charge de l’âme de leurs enfants, d’arrêter ce massacre des sensibilités et, partant, des intelligences, des personnalités, de toute vie intérieure. Continuer sur cette voie, c’est cela à notre avis, qui « n’est pas sérieux ».
Il nous suffit de les avoir alertés sur un danger que beaucoup n’avaient pas aperçu, en étant restés à ce qu’ils avaient vu dans leur enfance. « Examiner avant de donner, c’est tout » ? Non, pas tout à fait : outre que beaucoup d’enfants regardent des mangas sur écran – sans examen parental – il faut penser à l’engrenage que constitue l’univers des mangas, et qui en a happé plus d’un, en France ou ailleurs, et d’abord au Japon. Nous avons effectivement assez de démons chez nous pour aller en chercher ailleurs, avec ou sans fleurs de cerisiers.
[1] Ceinture noire de karaté tout de même, et l’on sait ce que ces disciplines doivent non seulement à l’histoire mais aussi aux croyances païennes du Japon.
[2] https://lepapillondeslivrescerclerenevigo.wordpress.com
[3] Liste non exhaustive, faut-il le préciser.
[4] AFS n° 286 avril 2023.
[5] Ce qui nous a valu l’excellent Petit Nicolas tel que nous le connaissons.
[6] À dire vrai, les dizaines de milliers de versets de l’Écriture sainte, à la conservation, copie, édition et traduction desquels l’Église veille jalousement, ne peuvent entrer dans le format de la BD. Il vaudrait mieux parler d’« histoires bibliques » par respect pour le texte sacré lui-même.
[7] https://fr.aleteia.org/2019/10/17/quand-la-bible-en-manga-fait-un-carton/. Les captures d’écran qui suivent viennent de ce site. La Bible en manga est une initiative protestante.
[8] Pour être francs, le sens japonais de lecture est ce qui nous gêne le moins dans les mangas…
[9] « Très bonne conférence sur l’art chrétien publiée par L’Homme Nouveau », nous dit-on. L’application aux mangas ne peut donc qu’être analogique…
[10] « Les livres classiques, soit anciens, soit modernes, s’ils sont obscènes, sont permis à cause de l’élégance et de la propriété du style, à ceux-là seulement qu’excusent les devoirs de leur charge ou de leur enseignement ; mais on ne devra, pour aucun motif, les remettre ou les lire aux enfants et aux jeunes gens, s’ils n’ont été soigneusement expurgés. » (Cf. Dictionnaire de Théologie Catholique, art. « Index », col. 1574)